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Le Vigneron du Val de Loire
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Vignes et abeilles : une cohabitation positive ?


Rédigé le Lundi 10 Juillet 2023


Les ruches connectées sont installées en bordure de parcelles comme ici à Divatte-sur-Loire.
Les ruches connectées sont installées en bordure de parcelles comme ici à Divatte-sur-Loire.

Il y a deux ans, les premières ruches connectées étaient installées dans le vignoble de Nantes. Ce qui était à l’origine une expérimentation soutenue par la chambre d’agriculture est devenue depuis une démarche collective avec la création d’un GIEE abeilles, un Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental. Lancé cette année pour une durée de 3 ans, il compte 8 exploitations du Muscadet. Chacune dispose de 3 ruches dont 2 connectées, développées par la start-up nantaise BeeFutures. Elles permettent de mesurer la température, l’hygrométrie et le poids de la ruche mais aussi de surveiller les entrées et les sorties et ainsi évaluer les pertes potentielles.

« L’objectif du GIEE est de réaliser des mesures poussées sur la fréquentation des vignes par les abeilles mais aussi de mesurer la biodiversité et la présence d’autres pollinisateurs comme les syrphes ou les papillons », explique Pauline Ardois, conseillère viticole à la chambre et animatrice du groupement. « Les résultats de l’expérimentation sont plutôt positifs. Il n’y a pas eu de mortalité liée à l’activité viticole, seulement quelques perturbations au moment des traitements mais on ne sait pas si elles sont dues au traitement ou au passage du tracteur. On a aussi observé que les abeilles vivent mieux dans les parcelles où les sols ne sont pas travaillés. Elles trouvent plus à manger lorsqu’il y a des couverts végétaux ou des haies. »

Membre du groupement, Fred Lailler, vigneron à Gorges, a justement fait évoluer ses pratiques depuis l’installation des ruches. Si ses sols sont travaillés, il a semé « de la jachère fleurie sur une ancienne parcelle de vignes en attendant de replanter. On a pas encore assez de recul sur la relation entre la viticulture et les abeilles mais la présence des ruches change un peu la façon de voir les choses. » L’objectif du groupement est justement d’évaluer l’intérêt des ruches en viticulture explique Pauline Ardois. « La littérature existante considère qu’il n’y en a pas mais des chercheurs australiens ont démontré que les abeilles permettent une meilleure fécondation de la vigne en faisant tomber les capuchons floraux. » A voir si les observations du GIEE vont dans ce sens…

A.L.G





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